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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog thierry cabot 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >> 21 mars 2015 6 21 / 03 / mars / 2015 14:16 la blessure des mots http://www.accents-poetiques-editions.com/produit/la-blessure-des-mots né le 30 mars 1958 à toulouse, thierry cabot s’adonne à l’art poétique depuis l’âge de quatorze ans. après l’obtention d’un d.e.s.s. en sciences de l’education, celui-ci a occupé des fonctions de directeur d’association dans le champ social. son ouvrage « la blessure des mots » est le fruit d’un travail de longue haleine entrepris de 1978 à nos jours, un travail au cours duquel il s’est efforcé de concilier les pouvoirs de l’image et la densité de l’expression, la science du rythme et les ondoiements de la musique. dans une veine souvent lyrique, thierry cabot a voulu explorer les replis de l’âme humaine, qu’il s’agisse de foi, d’amour, de déréliction, de révolte, de finitude ou de célébration de la vie. il lui a semblé, ce faisant, que la condition humaine avec ses petitesses et ses grandeurs, ses élans et ses chutes, ses errements et ses aspirations à l’infini, représentait à bien des égards une source d’inspiration privilégiée, un sujet d’étude quasi illimité. a une époque où fleurissent les genres divers, thierry cabot dans cette œuvre est demeuré fidèle à la prosodie classique, en cherchant sans cesse à renouveler la matière de son art. outre des chroniques et des articles littéraires, il est également l’auteur de poèmes de forme libre et de vers rimés pour enfants. http://www.accents-poetiques-editions.com/produit/la-blessure-des-mots la blessure des mots (recueil de 161 poèmes) thierry cabot http://librairie.immateriel.fr/fr/ebook/9782923916309/la-blessure-des-mots repost 0 published by thierry cabot commenter cet article 21 mars 2015 6 21 / 03 / mars / 2015 14:14 communiqué de presse de paul laurendeau : "la blessure des mots". thierry cabot, la blessure des mots , poèmes. élp éditeur (www.elpediteur.com), 2011 voici, serein, blafard et fier, un puissant recueil de cent trente poèmes versifiés, armaturés, ciselés. la blessure des mots est un exercice solidement formulé et indubitablement généreux dans la forme, tout en s’avérant empreint d’une cuisante tristesse intimiste dans le fond. vieillissement, mort, amours racornis, perte de la foi, futilité du fond des choses, modernité en capilotade, religiosité déchue, métaphysique dérisoire. on sent tous les effluves délétères du bilan de vie et de l’apposition des cachets sur l’huis ligneux d’une époque. mais c’est quand même un bilan de vie qui chante, qui psalmodie, qui récite en cadence et qui voit, à l’oeil nu, la musique, comme on voit, inexorable, le grain ferme et froid d’une gueuse de fer. la force d’évocation de ces textes est absolument remarquable. moi, qui mobilise prioritairement la poésie pour peindre et visualiser des miniatures, j’ai senti la vigueur, la solidité, la langueur, liquide et dense, du ressac sensoriel et émotif, quand cabot m’a ramené au pays des plages, en un tout petit matin d’été, sur le port. un matin d’été sur le port ayant vaincu la nuit, l'aurore toute molle semble un long drap laiteux piqué de veines d'or, comme si jusqu'au sein de la blancheur qui dort, des fils de diamants tissaient une auréole. puis vaporeuse et blonde à la pointe du môle, tout à coup la nue ivre éclabousse le port et le vent secoué d'un magique transport, déguste à l'infini la lumière qu'il frôle. les barques scintillant sur le tapis des eaux, avec sublimité, vibrent de chants d'oiseaux ; le grand ciel ingénu fait pétiller chaque âme ; et le soleil toujours plus vaste et glorieux, dans la tiédeur marine où se jette sa flamme, caresse longuement tous les cœurs et les yeux. thierry cabot, et je suis inconditionnellement à ses côtés là-dessus, nous confirme, sans ambivalence ni tergiversation, que la poésie versifiée est toujours avec nous, et sublimement vigoureuse. il cultive l’alexandrin (comme jacques brel dans les flamingants ), le décasyllabique (comme georges brassens, dans la chasse aux papillons ), l’octosyllabique (comme raymond lévesque dans quand les hommes vivront d’amour ), le demi-alexandrin (comme le parolier d’édith piaf, dans milord ) et bien d’autres formes versifiées aussi, régulières ou plus irrégulières. et, oh, il y a de l’indubitable, monumental et pacifié, dans les références poétiques qu’il promeut, en sus, implicitement ou explicitement. dans le poème mon panthéon poétique , thierry cabot nous aligne en effet le chapelet de ses maîtres: françois villon, pierre de ronsard, alfred de vigny, victor hugo, gérard de nerval, charles baudelaire, stéphane mallarmé, paul verlaine, arthur rimbaud, émile nelligan, guillaume apollinaire, paul valéry, henri michaux et rené char. les ancêtres y sont bel et bien. ils font puissamment sentir leur présence, à chaque page. n’y voyez surtout pas le triomphalisme rigide d’un académisme fixiste. c’est tout le contraire qui s’impose à nous, au fil de la déclamation qui sonne. c’est triste, c’est cuisant, c’est grandiose, mais nul autre ne sait nous dire comme thierry cabot que, de fait, il n’est rien d’éternel et rien de dogmatique. ah ! ne savons-nous pas que tout se décompose, que l'aube court déjà, tremblante, vers le soir, que nous ne respirons jamais la même rose, que tout succède à tout et se fond dans le noir ? paul laurendeau juin 2011 article de bernard morlino : http://larepubliquedulivrenumerique.com/poesie/ interview de lucie laval sur le site librophia : ~~http://librosophia.com/webzine/illustres-meconnus/interview-dun-poete-daujourdhui.htm | © écouter lire penser 2011 | site hébergé chez cd-script (merci) | repost 0 published by thierry cabot commenter cet article 10 mars 2015 2 10 / 03 / mars / 2015 15:01 un quai de gare à toulouse sur le quai fauve et noir empli de moiteurs sales, les âges se défont au rythme aigu des trains... voici longtemps. peut-être en mai. comme en rafales, des houles de joie ivre incendiaient mes reins. j'avais les yeux ravis et comblés de l'enfance. la magie à ma lèvre où fusait le bonheur, inondait le ciel chaud d'un rêve sans défense plus naïvement clair que l'envol d'une fleur. la gare en fièvre s'agitait à perdre haleine ; le vent soûl balayait le matin finissant, et tout à coup je vis, dans un souffle de laine, sourire jusqu'à moi ton pas resplendissant. mes bras tendus au point de soulever le monde, capturèrent le baume ailé de tes cheveux alors que, titubante au bout d'un soir immonde, une vieille passait, les doigts fous et nerveux. nous étions le miroir béni de toute chose ; les chatoiements de l'heure embellissaient nos mains. irréelle et chantant, la fière ville rose alignait ses toits purs et ses féconds chemins. o couple aveugle au temps dont saigne l'ombre infâme ! ta jeunesse coulait en lumineux accords, et nul regard ne vint arracher cette femme au néant qui bientôt lui mangerait le corps... le même quai... plus tard, sans que tu me revoies. déjà rien que l'infime écume d'un grand jour, a peine un blanc fantôme errant le long des voies tandis que, chargé d'ans, je titube à mon tour. ton image noyée au fond de l'amertume, est une eau pâle et trouble égarée en mes yeux, un murmure de soie enfoui sous la brume, une âme frissonnante au bord de vagues cieux. et le limon obscur des mois et des années a glacé mon visage et fendillé mon cou ; si parfois j'ai bu tant d'espérances bien nées, j'ai vingt fois du destin essuyé le vil coup. or là comme jadis, la foule bourdonnante gronde avec l'appétit d'un long fleuve qui croît ; comme jadis, au loin, charmeuse et fascinante, toulouse rit toujours dans le beau soleil roi. affaibli par cent maux où l'enfer se dessine, je longe le vieux quai plein de moites relents quand devant moi soudain, ô brûlure assassine ! pareil au nôtre, un couple unit ses voeux tremblants. il ne me connaît pas. les trains vont, à la file. une brise d'amour me flagelle et me mord. et vaincu, las de tout, pauvre chose débile, je m'